CLHIA-ACCAP

RAPPORT DE L'ACCAP SUR LA POLITIQUE EN MATIÈRE DE SOINS DE LONGUE DURÉE

Issue link: http://clhia.uberflip.com/i/206682

Contents of this Issue

Navigation

Page 12 of 27

L'une des prémisses de cette approche est que le financement des soins au Canada ne soit plus affecté principalement aux institutions et aux services. Dans la mesure du possible, il devrait être affecté aux individus, qui pourraient alors décider du type d'établissement ou de soins de longue durée qui leur convient le mieux. Certains émettent des craintes légitimes sur la manière de veiller à ce que les fonds versés servent effectivement au financement des soins de longue durée, surtout dans le cas de patients dont les facultés mentales sont en déclin. Nous encourageons toutes les parties finançant les soins de longue durée à envisager des méthodes novatrices en la matière. Par exemple, les fournisseurs de soins pourraient facturer leurs services aux organismes payeurs (comme avec les assureurs pour les services médicaux complémentaires); ainsi, la source du financement (l'État, l'assureur, la famille, etc.) serait en mesure de surveiller l'utilisation faite des fonds versés, et les fournisseurs de soins seraient incités à être concurrentiels et à innover au profit des patients. Il est à noter que cette méthode est foncièrement différente de la façon dont les gouvernements financent actuellement d'autres formes de soins de santé, dont ceux offerts dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée. Recommandations L'ACCAP recommande que la prestation des soins de longue durée au Canada soit fondée sur une méthode axée sur les patients. Le financement de ces soins devrait être affecté aux individus et non directement aux institutions. L'ACCAP recommande que l'on donne aux Canadiens les moyens de faire des choix dans le cadre d'un système de soins axés sur les patients, y compris le choix entre des soins à domicile ou en établissement. 4. RESTRUCTURER LES SOINS DE LONGUE DURÉE EN FONCTION DU CONTINUUM DES SOINS Les soins de longue durée forment un continuum, allant des soins dits informels aux soins à domicile et enfin aux soins en établissement. Malheureusement, le système actuel ne reflète pas cette réalité. Le système canadien, formé de silos distincts, est caractérisé par le manque de coordination entre les différentes structures institutionnelles. Le système est donc complexe, surtout du point de vue des patients. Cette complexité est une source additionnelle de stress pour les patients et les personnes qui agissent en leur nom pour leur procurer des soins (p. ex., les aidants naturels). Le manque de coordination entre les diverses sources de soutien causent des ratés importants, les différents types de soins n'étant pas soumis à une approche concertée. Cette situation empêche la répartition optimale des ressources, qui permettrait de répondre en priorité aux besoins les plus urgents et d'éviter les chevauchements. Il est important que nous trouvions des moyens de permettre aux individus de passer de façon harmonieuse d'un stade à l'autre du continuum des soins à mesure que leurs besoins évoluent. Cette recommandation suppose que l'on modifie le système actuel afin de le décloisonner. À cet égard, un modèle en particulier nous semble prometteur : celui des organisations dites holistiques qui offrent l'ensemble des soins de tous les stades du continuum. On a constaté dans certains pays, par exemple en 13

Articles in this issue

view archives of CLHIA-ACCAP - RAPPORT DE L'ACCAP SUR LA POLITIQUE EN MATIÈRE DE SOINS DE LONGUE DURÉE