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RAPPORT DE L'ACCAP SUR LA POLITIQUE EN MATIÈRE DE SOINS DE LONGUE DURÉE

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Canada. 22 Comme nous l'avons indiqué plus haut, nous savons que la capacité pose déjà problème, étant donné le nombre de Canadiens qui occupent un lit d'hôpital en attendant de pouvoir être accueillis dans un établissement de soins de longue durée approprié. Des rapports indiquent qu'entre 2005 et 2008 le nombre des personnes âgées désignées comme recevant des « soins alternatifs » dans les hôpitaux de soins de courte durée ou de soins complexes a presque doublé. 23 Le temps d'attente global pour une place en établissement de soins de longue durée est aujourd'hui beaucoup plus long; à titre d'exemple, au dernier trimestre de 2008-2009 le temps d'attente moyen pour une place en Ontario était de 103 jours pour les cas urgents et pouvait aller jusqu'à 618 jours, ou même plus, dans certaines régions pour les autres cas. 24 La situation est déjà problématique et elle ne fera que s'aggraver, compte tenu de l'évolution démographique. D'après la proportion actuelle de personnes en établissement, on projette que d'ici 2047 le Canada aura besoin de plus de 800 000 lits d'établissements de soins de longue durée – soit plus de 2,5 fois le nombre de lits dont nous disposons actuellement. Même en présumant que les Canadiens seront beaucoup plus nombreux à recevoir des soins à domicile, le nombre d'établissements de soins de longue durée nécessaire pour répondre aux besoins augmentera considérablement. De fait, selon la taille moyenne actuelle des établissements de soins de longue durée au Canada, pour répondre à la demande future le Canada devra construire près de 6 000 établissements au cours des 35 prochaines années, ce qui équivaut à près de 170 nouveaux établissements par année pendant cette période. 25 Vu l'ampleur du problème et les contraintes budgétaires auxquelles les gouvernements font face, l'État ne pourra pas financer entièrement la construction des nouveaux établissements. Les secteurs privé et public auront donc tous deux un rôle essentiel à jouer. La participation du secteur privé à la prestation de soins de longue durée encouragerait la concurrence, ce qui pourrait favoriser le développement de services novateurs, le resserrement des coûts et l'adoption d'un système axé sur les patients sur le marché des soins de longue durée. Pour que le secteur privé contribue de façon dynamique à ce marché, il est important que les gouvernements n'en restreignent pas inutilement l'accès et qu'ils résistent à la tentation de réglementer les prix et les coûts des établissements privés. Cela dit, il est essentiel de réglementer et de surveiller la qualité des soins offerts à tous les stades du continuum des soins de longue durée dans les établissements publics et privés. La sécurité des patients est primordiale. Nous appuyons totalement une réglementation appropriée du marché des soins de longue durée et, tout particulièrement, l'affectation de ressources adéquates à la surveillance des fournisseurs de soins de longue durée. 22 Association canadienne des soins de santé. Nouvelle direction pour les soins de longue durée en établissement Institut canadien d'information sur la santé, 14 janvier 2009. Niveaux de soins alternatifs au Canada. Analyse en bref 24 The Institute for Clinical Evaluative Sciences, Toronto, et Ontario Home Care Research Network. Aging in Ontario: An ICES Chartbook of Health Service Use by Older Adults 25 D'après l'Association canadienne des soins de santé (Nouvelle direction pour les soins de longue durée en établissement), en 2007 le Canada comptait 2 577 établissements de soins de longue durée et 217 969 lits. Nous avons utilisé ces données pour calculer le nombre moyen de lits par établissement et le nombre d'établissements nécessaire pour répondre à la demande future. 23 15

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