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Rapport de l’ACCAP sur la politique en matière de soins de longue durée

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9 2. ADOPTER DES MESURES POUR ENCOURAGER LES CANADIENS À ÉPARGNER POUR PAYER LES SOINS DE LONGUE DURÉE Si les médias et les gouvernements se sont efforcés au cours des dernières années de sensibiliser davantage les Canadiens à la nécessité d'épargner en vue de la retraite, ils n'ont pas accordé autant d'importance à la question des soins de longue durée 18 . En outre, la planification de la retraite est généralement centrée sur le maintien d'un niveau de vie à la retraite semblable à celui que l'épargnant a eu pendant ses années actives. Ainsi, les besoins en matière d'épargne-retraite sont souvent estimés en pourcentage du revenu (p. ex. 60 p. 100 ou 70 p. 100), car on prévoit habituellement une diminution des dépenses à la retraite. (On peut notamment présumer qu'il n'y aura plus de prêt hypothécaire à rembourser et que les dépenses liées à l'emploi auront cessé.) On constate que la planification de la retraite tient rarement compte des éventuels soins de longue durée et des coûts associés à ces soins. Par conséquent, il existe un risque réel et important que les Canadiens ne soient pas prêts à assumer le fardeau financier que représenteront les soins de longue durée dont ils auront besoin dans l'avenir. Une chose est claire : il vaudrait mieux que les Canadiens comprennent ce qui les guette et mettent en place au plus tôt des plans pour payer les soins de longue durée dont ils pourraient avoir besoin. La Loi de l'impôt sur le revenu prévoit des incitatifs à l'épargne. Mais ces incitatifs sont actuellement sous-utilisés, et comme nous l'avons dit ci-dessus, les Canadiens ne sont pas adéquatement préparés face aux coûts qu'ils auront peut-être à engager pour les soins de longue durée. Il faut agir. Soulignons que seule une minorité de Canadiens nécessiteront des soins de longue durée durant leurs vieux jours. Par conséquent, les coûts éventuels liés à ces soins constituent un risque assurable et la meilleure approche pour y faire face est l'assurance. L'assurance soins de longue durée est une couverture complémentaire qui prévoit le versement de prestations si l'assuré est atteint d'une maladie incapacitante, grave ou chronique. Il existe deux types de contrats d'assurance soins de longue durée. L'un procure le remboursement des dépenses admissibles engagées par l'assuré pour une journée donnée, jusqu'à concurrence d'un maximum préétabli. L'autre prévoit un revenu sous forme de prestations mensuelles dont le montant est fixé d'avance. D'habitude, les prestations sont versées lorsque l'assuré ne peut plus accomplir au moins deux des activités essentielles de la vie quotidienne (se laver, s'habiller, etc.) ou a besoin de surveillance quotidienne en raison d'une défaillance de ses fonctions cognitives. En 2010, seulement 385 000 Canadiens environ bénéficiaient d'une assurance soins de longue durée et l'industrie des assurances de personnes a versé des prestations annuelles totalisant 12 millions de dollars. Le marché canadien de l'assurance soins de longue durée est nettement sous-exploité, ce qui contraste vivement avec la situation aux États-Unis, où le marché des soins de longue durée est très 18 Parmi les mesures mises en place par l'État en matière de retraite, citons les dispositions prises en 1997 pour redresser le Régime de pensions du Canada et le projet de loi fédéral présenté en 2011 dans le but de créer les nouveaux régimes de pension agréés collectifs.

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